Respecter la ressource
L’homme peut être considéré comme la cause principale du risque d’extinction des espèces, toutefois, il a l’opportunité et les moyens d’inverser la tendance. La modernité change notre rapport à la nature, mais pas notre dépendance vis-à-vis d’elle. Respecter la ressource, la protéger, c’est d’abord une question d’information et de sensibilisation. Pour répondre au mieux aux enjeux de la biodiversité, nous nous engageons à mener des actions de sensibilisation auprès de l’ensemble de nos fournisseurs de ressources naturelles. Avec une mise à jour de toutes nos fiches de spécifications et de nos cahiers des charges, nous souhaitons mettre en place des méthodes durables de récolte. Nous envisageons également de rédiger et diffuser dans notre réseau une charte d’achats et une charte de cueillette dans l’objectif d’améliorer la gestion des ressources et limiter la diffusion d’espèces invasives. En interne, dans le cadre de nos travaux R&D et de nos prochaines valorisations, tous nos projets prendront en compte la sélection de solvants renouvelables, non polluants et leurs exigences de recyclage pour éviter une consommation excessive. Nous tenons également à valider tous nos process afin de définir des rendements permettant la valorisation optimale de la matière première.
Préserver les espèces végétales
Nos axes de réflexion se sont focalisés sur les plantes dont le mode de culture était organisé et dont le volume traité était le plus important. Parmi les principales plantes valorisées par nos soins, on retrouve le Tiare Tahiti (Gardenia taitensis), fleur emblématique de Polynésie française, et le fruit de Noni (Morinda citrifolia). Afin de contribuer à une agriculture respectueuse de son environnement, une filière biologique de fruits et de jus de Noni a été créée depuis 2011 avec des producteurs situés à proximité de notre site de transformation. Pour les fleurs de Tiare Tahiti, malheureusement, un constat inquiétant fait état d’une diminution des surfaces de production. Pour éviter la possible insuffisance en fleurs et sécuriser la filière, nous créons en 2015 la société civile et agricole, SCA Fenua Hotu, pour exploiter et gérer une plantation de Tiare Tahiti. De nouveaux projets d’acquisition de parcelles de terre agricole sont en cours d’étude et devraient permettre de cultiver et préserver d’autres espèces. Avec la spécificité insulaire de Tahiti, nous avons décidé de mettre en place ou d’inciter des modèles d’agriculture raisonnée voire biologique. Depuis 2016, notre groupe a fermement développé une stratégie en faveur de la biodiversité afin d’en protéger les spécificités, d’utiliser durablement ces éléments et de partager de façon juste et équitable les avantages découlant de leur valorisation.
Valoriser les ressources Polynésiennes
Tahiti et ses îles donnent lieu à des phytochimies particulières qui rendent la végétation Polynésienne attractive en particulier pour l’industrie cosmétique. Cette richesse végétale est une source d’inspiration pour les tendances du marché. Nous avons su assurer et maintenir un sourcing de qualité avec un réseau d’approvisionnement de matières premières végétales qui couvre l’ensemble du territoire et contribue à la création de micro-activités agricoles dans les îles les plus éloignées. Notre unité de production source et valorise actuellement 18 matières naturelles dont 11 matières premières végétales. Les trois principales matières premières étant la fleur de Tiare Tahiti (Gardenia taitensis), la noix de Tamanu (Calophyllum inophyllum) et le fruit de Noni (Morinda citrifolia). A Tahiti, notre équipe participe à l’étude en cours initiée en 2016 par l’Institut du Monoï avec le Service Parc et Jardins et de la Propreté, afin d’explorer les espèces génétiques du Tiare Tahiti. Cette étude permettrait de mieux connaitre cette fleur et d’en sélectionner des cultivars selon les profils phytochimiques identifiés pour une utilisation en parfumerie et en cosmétique au-delà de l’huile de Monoï. La caractérisation chimique des différents cultivars de Tiare, qui seront identifiés, est précieuse pour déterminer leur variabilité et leur spécificité afin de préciser leur activité biologique et valider les usages traditionnels.
